Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Lectures d'ouverture - UE8
14 mars 2017

Dialogue entre 3 étudiants autour du livre "Générosité"

Par Emilie Dubois, Maxime Ciriego & Ophélie Clavilier

 

(...)

Ben : Dis Emma, est-ce que tu pourrais nous expliquer ce que tu as compris du livre avant d’écrire quoi que ce soit ? Même après l’avoir fini, je ne comprends toujours pas le message.

Emma : Si tu veux, j’ai pris pas mal de notes, ça devrait aider !

Zoé: Ah super !   

Emma :Oui, à première vue, on a l’impression que le livre parle surtout de confrontation ; Science VS éthique. Par exemple, p351: « Combien seriez-vous prêts à payer pour choisir le profil de votre enfant ?»

Ben : Sympa.

Emma : Oui... Mais je pense que le message est plus profond. Premièrement le bonheur est un état d’esprit, ce n’est pas un gène, mais plus une sorte de philosophie de vie : «C’est facile, nous n’avons pas besoin d’aller mieux. Nous sommes déjà nous. Et tout ce qui existe est à nous»

Zoé : C’est Thassa qui dit ça ?

Emma : Oui, la jeune algérienne réfugiée aux Etats-Unis...

Ben :Autrement dit, il ne faut pas rechercher le bonheur à tout prix ; être heureux simplement par ce qui nous entoure?

Emma :C’est ça ! Thassa ne se rend même pas compte qu’elle est heureuse, cela fait partie de sa nature profonde, elle trouve la beauté dans les choses simples... p354-376 «Diriez-vous que vous êtes la personne la plus heureuse jamais venue au monde? - Certainement pas !», «Qu’est-ce qui vous rend heureuse ? (...) -J’adore regarder le monde par le viseur d’une caméra. Les pires réalités deviennent belles quand on les filme.»

Au début, Thassa est placée sur un pied d’estale par son professeur Russel Stone et par la Science «Et Thassa a surgit de ce monde, aussi radieuse qu’une mystique en extase», «La combinaison d’allèle idéale : le jackpot du bonheur»...

Mais plus on avance dans le livre, plus elle devient normale. Au yeux de Stone «Elle ne saute pas du lit toute rayonnante avec le soleil», et l’opinion publique : «Cette femme au tempérament génétique parfait n’était même pas amusante».

Zoé : Elle a des hauts et des bas comme tout le monde.

Emma : Exact ! De plus,au début du livre, on perçoit la légitimité de la science à vouloir chercher des gènes sur le tempérament, pour améliorer l’humanité. Mais au fil des pages, on comprend que le gène du bonheur à proprement parler n’existe pas : même le scientifique Thomas Kurton reste prudent ; l’hypothèse la plus probable n’est pas «un» gène mais «des variants génétiques» à l’origine du bien-être.

Pourtant, on assiste à l’aveuglement de la science et l’emballement médiatique dans la poursuite du bonheur : l’affaire «DU gène du bonheur» etc... Et la journaliste Tonia Schiff dénonce les médias quand ils dressent un faux portrait de Thassa ; p411 «On avait coupé le paysage de plus en plus troublé de cette jeune femme et conservé seulement les beaux panoramas».

On passe d’une légitimité à un acharnement scientifique qui finit par détruire la personne. C’est la descente aux enfers, Thassa est piégée par la science, par cette médiatisation (harcèlement, proposition de vendre ses ovules à un laboratoire, menaces de mort, etc...). Vous suivez ?

Ben : Oui je comprends mieux ! ... Mais la fin de l’histoire ?

Emma : Et bienà la fin de l’histoire, elle retrouve son environnement d’enfance (le Magreb), un cadre apaisant. Le bonheur serait donc de revenir aux choses simples de la vie. On le voit p466 «Elle descend tranquille, Kabyle des montagnes au pied sûr»

Zoé : Donc si j’ai bien suivi, pour toi, l’idée du livre serait que le bonheur est plus complexe qu’une affaire de gène ; l’environnement, l’attitude de la personne : tout un état d’esprit ?

Emma : Exactement. Et dénonce la quête du bonheur à tout prix. Après, c’est mon point de vue...

Ben : C’est vraiment intéressant, on pourrait parler de ça, non ? (...)

Publicité
Publicité
Commentaires
Lectures d'ouverture - UE8
Publicité
Archives
Publicité